mardi 18 janvier 2011

Toute une aventure !

Quand on veut, on peut ! J'en suis encore une fois la preuve vivante !

La semaine dernière, après plusieurs semaines de maux de dos au réveil, je me questionne sur l'état de mon matelas et j'en viens à la conclusion qu'après au moins 13 ans d'usure, il doit commencer à être pas mal dû pour être changé, surtout qu'on recommande de le changer aux 10 ans environ, parfois moins.

Le lendemain, je vais donc magasiner chez Dormez-vous et je dois vous avouer que ça a été le meilleur magasinage de toute ma vie. Non seulement le service était impeccable mais honnêtement, quand "magasiner" consiste à essayer une dizaine de matelas dans lesquels on a juste envie de faire des siestes et tous plus moelleux les uns que les autres, je n'appelle pas ça une corvée. Et puis tant qu'à acheter un matelas, autant en profiter pour agrandir mon lit et acheter un queen, ça fait assez longtemps que j'en veux un. Le matelas est donc confo, le prix est très bon et la livraison aura lieu dans 10 jours, ce qui me laisse le temps de m'acheter un nouveau lit pour accommoder mon nouveau matelas surdimensionné.

Durant la semaine, je magasine sur le site web d'IKEA pour trouver mon futur lit. La moitié des modèles que je veux sont hors stock et l'autre moitié trop chère. Je me rabats donc sur un modèle qui me tente moins mais qui est dans mon budget. C'est quand même juste un lit, l'important c'est le matelas !

En fin de semaine, je me dirige donc le coeur léger au IKEA en compagnie de Mylène et oh comble de chance, LE LIT trop cher que j'aurais voulu acheter est à 60% de rabais, ce qui le ramène au même prix que le lit que je n'aimais pas mais que j'allais tout de même acheter. Je fais ni une ni deux, je dis à Mylène : "C'est celui-là que je prends !" et l'affaire est close. Ou du moins, c'est ce que je croyais...


Une fois rendue à l'entrepôt libre-service, je vais prendre mon lit. Il vient non pas en une boîte, ni en deux boîtes, mais bien en QUATRE boîtes + le support médian + le sommier à lattes. Mylène de me demander : "T'es sûre que ça va rentrer dans ton Accent ?". Moi, toujours positive et pleine d'espoir je lui réponds que oui, évidemment, sans l'ombre d'un doute, mais quelle question. Bref vous voyez le portrait. On se dirige donc tant bien que mal aux caisses avec le chariot aux quatre roues pivotantes qui vont dans tous les sens, puis vers l'auto. Je me dis : "Facile, on rentre la grande boîte en premier, les autres dessus et hop c'est réglé !". Ah oui ?

1ère étape : Entrer la grande boîte dans le coffre après avoir baissé les sièges. Réussi.

2ème étape : Entrer la deuxième boîte sur la première... ok ben on pousse un peu... Na, il manque 1/2 pouce pour que ça passe. Merde. On ressort la boîte.

3ème étape : Ressortir aussi la grande boîte parce qu'elle pose clairement problème.

4ème étape : On se gratte la tête on cherche des solutions.

5ème étape : Faire du déni par rapport à la grande boîte et entrer les deux boîtes les plus longues dans le coffre. Ça dépasse un peu, c'est prévu comme ça.

6ème étape : Impossible de rentrer la quatrième boîte SUR les deux autres dans le coffre (il manque un demi pouce, rappelez-vous). Je l'entre donc par la portière arrière gauche et je viens l'accoter de façon longitudinale au fond des sièges arrière ET sur mon coffret de CD qui sort un peu sous le radio à l'avant, en équilibre précaire. Bon, il y a maintenant un mur opaque entre le passager et le conducteur, mais ça va aller.

7ème étape : Toujours du déni par rapport à la grande boîte qui traîne sur le quai de chargement derrière nous. On attache la valise avec la tite-corde-bleue-et-blanche-cheap fournie au IKEA.

8ème étape : Il fait -1000°C, on a les doigts gelés (surtout Mylène, ils ont failli tomber !), on s'échange les mitaines, on se réchauffe un peu dans l'auto (toujours en phase de déni !) et Mylène décide de demander au service à la clientèle s'ils peuvent garder la boîte fautive, on reviendrait la chercher un peu plus tard, après avoir vidé l'auto. Refus catégorique des employés du IKEA.

9ème étape : Fin de la phase de déni, on prend notre courage à deux mains et on met en application la seule option viable (et c'est là un bien grand mot) qui nous reste : attacher la boîte sur le porte-bagage.

*Note : Je n'ai aucune espèce d'idée de comment on est supposé attacher une boîte de façon sécuritaire sur un porte bagage ni même s'il y a des façons légales et d'autres moins légales de le faire, ou encore des accessoires particuliers à utiliser, je suis dans le néant à ce moment et de toutes façons, dans mon coffre je ne dispose que d'un sac de litière, de raquettes, d'un parapluie et de sacs réutilisables.*

10ème étape : Notre seul matériau disponible : de la tite-corde-bleue-et-blanche-cheap. On regarde la boîte, qui n'est heureusement vraiment pas lourde - c'est du rotin - puis on regarde la corde. Oh well. On déroule un kilomètre de corde et on se met à l'ouvrage. Puis un autre kilomètre, et encore un autre. On leur a coûté cher de corde, ça c'est sûr ! N'étant pas calées dans les noeuds ni une ni l'autre, on empile des noeuds de base un par-dessus l'autre espérant que ça va tenir. On attache deux fois de façon longitudinale, puis une fois en X et deux fois en V. Ça nous prend au-dessus d'une heure par un froid glacial. Au final, je teste la solidité. Pas très convaincant...

On quitte donc le IKEA avec de la tite-corde qui dépasse de partout et on fait un arrêt chez Mylène à 5 km de là environ. Tout a bien été, ouf. Mylène veut solidifier le tout avec du duct-tape (car on sait tous qu'on peut faire n'importe quoi avec de la corde et du duct-tape, ce n'est même pas une blague !) mais finalement ça ne s'avère pas nécessaire. Et j'insiste pour me rendre à St-Jacques (soit 1h de route) avec ladite chose sur mon toit. On a passé une heure à attacher tout ça quand même, faudrait pas que ça soit perdu !


Je vais vous dire honnêtement, ce qui m'a fait le plus peur sur le chemin, ce n'était pas le fait qu'en me penchant et en regardant vers le haut, je pouvais voir la boîte au-dessus de ma tête quand je conduisais, ni même le fait que je la voyais avancer quand je freinais et reculer quand j'accélérais. Ce n'était pas non plus le fait que je ne voyais aucunement du côté droit de mon auto, incluant le miroir de côté, à cause de la boîte qui était placée entre mon siège et celui du passager. Ce n'était pas non plus le fait que sur la route de campagne qui mène chez moi, je croisais des vans qui roulaient à 120 km/h et qui donnaient un méchant coup de vent en passant à côté de moi. Et ce n'était pas non plus le fait qu'à 10 minutes de chez moi, j'avais l'impression d'entendre la corde frotter sur le porte-bagage comme si elle allait se rompre. Non, ce sont les MAUDITS NIDS DE POULE de la rue St-Hubert que j'ai pris pour sortir de Montréal qui m'ont fait le plus peur !!! Même en roulant à 20-30 km/h c'était trop vite et j'avais l'impression que la corde qui tenait ma valise allait lâcher et la boîte sur le toit être projetée sur une autre voiture.

Bref, toute une aventure mais tout est bien qui fini bien. J'espère juste que le lit sera en bon état et que je n'aurai pas à le ramener pour l'échanger... !!!

11 commentaires:

  1. Hi! Pauvre toi!! Tout qu'une aventure!!Ça m'a fait bien rire!!
    Par chance encore que tu avais un porte-bagage!!
    En espérant que le lit est confortable:)

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  2. holala je me suis fait l'image dans ma tete de toute cette histoire! hihihi j'ai eu un petit fou rire en vous imaginant! Je me suis meme interrogee a savoir ce que moi-meme j'aurais fait hihihi Vive Ikea! Je te souhaite de beaux reves dans ton nouveau lit!

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  3. Quelle histoire! Je suis certaine que la prochaine fois, tu auras un bout de corde ou de bonne attache dans ton coffre d'auto. Bref, j'ai bien ri. J'espère que ton lit s'entendra bien avec ton nouveau matelas. Bonne journée!

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  4. On doit se demander pourquoi je ris toute seule dans mon bureau ce matin!! J'imagine très bien le film de cette joyeuse aventure...

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  5. Ça c'est de l'aventure rocambolesque! Tu m'as bien fait rire (surtout avec les inombrables phases de déni:)

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  6. Ah ah ah! La même chose nous est arrivée juste avant Noël, le lit en question étant le cadeau que l'on s'offrait pour l'occasion. Bon, notre auto est un peu plus grande que la tienne (une Volvo station wagon), mais nous avions deux enfants sur le siège arrière... Notre porte-bagage, on a l'habitude de l'utiliser et on a tout le tra-la-la nécessaire pour s'en servir sécuritairement. Sauf que c'était à la maison, et on devait ramasser ma plus vieille à la gym dans les 20 minutes suivantes... Mais on y est arrivé. Un exploit, vraiment. Et toute une épopée. Au fait, les excusions au Ikea ne finissent-elles pas presque toutes en épopée?

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  7. Une chance que tu ne m'as pas demandé de t'accompagner. Malgré ta grande détermination nous n'aurions jamais pu mettre ça dans ma Géo Métro.

    Fais de bons rêves maintenant.

    xxx

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  8. Katia...j'adore ton quand on veut on peut hihihi...pi ça fait de beaux souvenirs à raconter hihihi

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  9. Effectivement, j'étais bien heureuse d'avoir un porte-bagage !! Mais le pire, c'est que je me connais et je sais que si j'avais à retourner au IKEA pour acheter un gros meuble, je ne serais pas plus préparée car je suis du genre à toujours me dire "ben oui ça va rentrer". Et honnêtement, c'était la première fois que ça ne rentrait pas !! C'est aussi la première fois que ma voiture n'est pas hatch-back il faut dire...

    Je reçois le matelas vendredi, j'espère qu'il va fitter dans le lit, hihihi !!! :)

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  10. Tous les honneurs vont a Katia pour son calme olympien et sa maitrise parfaite de la situation... Ma principale tâche a été de taire la tite voix aigue qui criait en dedans de moi ON VA TUER QUELQU'UN!!! Bon à quand le transport d'un réfrigérateur?

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  11. Je suis sans mots... Tu es complètement cinglée!!! hi hi hi.

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